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Une histoire des loups - Emily Fridlund - Gallmeister, 2017


La bandelette lovée sur la page de couverture titrait : « élégant et troublant, une voix inhabituelle ». Encore du marketing bien rôdé, me suis-je dit.

Je viens de refermer ce livre et les premiers mots qui me viennent à la bouche sont « troublant » et « inhabituel ».

Troublant, le comportement de Madeline, cette adolescente vivant avec ses parents de manière un peu primitive dans une cabane au bord d’un lac, à une heure de marche de la ville la plus proche.

Troublante, la famille installée de l’autre côté du lac et que Madeline observe de loin, puis de près.

Troublant, le bonheur apparent de cette famille où Madeline devient gouvernante du petit Paul pour trouver un bien-être familial absent dans sa propre famille.

Troublante, mon incapacité à laisser tomber ce récit qui pourtant, dans les 80 premières pages, m’a semblé sans grand intérêt, banal, voire ennuyeux.

Troublante, l’arrivée, de temps en temps, presque sans crier gare, d’une petite phrase qui m’a mise en alerte. « Quand avez-vous compris que quelque chose n’allait pas ? »

Troublante, l’ambiance poisseuse au-delà de la 120ème page.

Inhabituel, le thème traité que je n’ai personnellement jamais rencontré dans un roman.

Inhabituel, le style d’Emily Fridlund partagé entre simplicité étudiée et poésie.

Inhabituelle, la structure du roman qui oscille entre récit linéaire, passages décousus, flashback inattendu et fin …. pas à la fin.

Diabolique, la tentation de tout vous avouer.

Mais, je ne vous dévoilerai pas l'origine du mal.

Sachez simplement qu’il y est question de la famille, d’amour maternel, de croyance, de différence entre ce que l’on pense et ce que l’on fait, entre ce que l’on veut croire et ce que l’on fait. Cette lecture a fait chavirer mon cœur de mère.

Une ambiance comme je les aime, un facette peu connue de la très croyante Amérique abordée, comme ça, sans avoir l’air d’y toucher. Troublant je vous dis ! God bless America !

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