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L'année du lion - Deon Meyer - Points, 2018.


J'avoue. J'ai un faible pour les récits post-apocalyptiques. Non que je fantasme en permanence (ça ne veut pas dire jamais hein, mes excuses) sur la disparition de la quasi-totalité de l'humanité mais enfin, comme le dit si bien T.C. Boyle : "si [dans un roman] tout se passe bien dans le meilleur des mondes, ça ne fait pas une bonne histoire mais une bluette totalement nulle." (*) Dans la famille des livres post-apocalyptiques, il y a à boire et à manger si je puis dire. On y croise le pire comme le meilleur. A mes yeux, l'année du lion fait partie des bons, des très bons même ! On est dans du gastronomique ! Et jusqu'à 100 pages de la fin, j'avais mon doigt sur la cinquième étoile et puis .... Mais revenons aux origines .. Et d'origine il en est question puisque l'action se déroule sur le continent qui a vu naître l'humanité, j'ai nommé l'Afrique. On échappe d'ores et déjà aux clichés survivalistes de l'Amérique profonde. Ouf ! Ça varie le menu ! Là où mon intérêt s'est encore renforcé, c'est lorsque j'ai découvert que l'action se situait en Afrique du Sud. Normal me direz-vous puisque Deon Meyer y réside. J'y vois plutôt un choix hautement symbolique de sa part puisqu'il s'agit de recréer une communauté basée sur l'égalité de chacun et la cohésion de tous. Il met en scène de manière intéressante la reconstruction de l'humanité par des personnes de bonne volonté désireuses de ne pas répéter les erreurs du passé. Mais la paix est-elle possible sans la guerre ? Et que deviennent les religions là-dedans ? De bien vastes sujets et de grandes difficultés en vue ! Si vous m'avez suivie jusqu'ici, vous vous demandez donc pourquoi mon doigt n'a pas pointé la cinquième étoile ? Pour la fin, bien sûr, qui n'est pas à mon goût ! Je n'arrête pas de dire à qui veut l'entendre qu'il ne faudrait jamais lire la fin d'un livre. Si j'avais suivi ma propre sagesse, je n'aurais pas découvert les raisons cachées derrière l'apocalypse. J'espère que cette chronique apéritive vous donnera tout de même envie de vous jeter sur l'année du lion... jusqu'au bout ! C'est un très bon livre sur la recherche d'un monde meilleur. Mais croyez-moi, le monde meilleur, malgré tout, c'est encore ici et maintenant, quoiqu'on en dise. (*) voir l'interview de T.C. Boyle dans la revue America n° 10 page 26.

Quatrième de couverture

Ils ont tué mon père. Je les aurai. Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l’a menée du chaos à l’ordre, de l’obscurité à la lumière, de la famine à l’abondance. Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l’art de tuer. Je détestais mon père et je le vénérais. Ils l’ont abattu à Witput, dans notre beau Karoo, en bordure de l’ombre effacée d’un cercle d’irrigation. Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai. Ce qui suit est mon histoire.

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