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La tristesse des éléphants - Jodi Picoult - Actes Sud, 2017


J’ai trouvé !!

Mais quoi donc ?

Mon premier gros gros coup de cœur de l’année 2017 !

Pour que je craque totalement pour un livre, il faut déjà que le candidat au titre cumule beaucoup de qualités : style littéraire intéressant, intrigue complexe, cadre inhabituel, chute inattendue, intensité de l’émotion, … D’habitude, je trouve toujours une ou plusieurs raisons de ne pas attribuer cinq empreintes de belette à un livre.

Je viens de terminer La tristesse des éléphants et j’ai beau chercher, je sèche … je ne trouve pas l’ombre d’un petit quelque chose pour gâcher mon enthousiasme.

Ça y est ? J’ai piqué votre curiosité ? Passons à l’analyse de ce beau moment de lecture ….

D’abord, il y a la couverture et cette magnifique et insolite photo d’enfant de la photographe australienne Vee Speers. Une fois de plus, je remercie Actes Sud d’exister et de produire un si bel objet. Quelle marque de respect pour l’auteur et son texte ! Je n’ai pu résister longtemps à l’appel de la photo : « entre dans la bulle, je te promets un pur moment d’émotion ».

Et de l’émotion, j’en ai eu … Dès le prologue, l’affaire était entendue : Jodi Picoult maîtrise parfaitement l’art de raconter les histoires. Dans un style fluide qui sert bien l’intrigue, elle propose un roman choral : quatre narrateurs (bien identifiés au début de chaque chapitre) donnent le rythme au roman, chacun à sa manière. Résultat : j’ai immédiatement suivi Jenna, 13 ans, dans ses tentatives désespérées pour retrouver sa maman, Alice, qui s’est volatilisée lorsque Jenna avait trois ans.

J’ai maudit Virgil, le détective privé engagé par Jenna, parce qu’il n’arrivait pas à trouver une piste (et moi non plus d’ailleurs !).

J’ai fini par avoir pitié de Serenity, une voyante (qui, comme moi, ne voyait rien !) et que la pauvre Jenna a consultée en désespoir de cause.

Et par-dessus tout, j’ai adoré, mais vraiment adoré, toutes les histoires et observations reprises dans les carnets de notes d’Alice, mère de Jenna et grande spécialiste des éléphants, qui écrivait une thèse sur la manière dont les éléphants vivent le deuil de leurs petits. Jamais plus je ne verrai les éléphants de la même manière.

Mais savez-vous ce qui a fini de me convaincre que je tenais là un très bon livre ? 80 pages avant la fin, je ne voyais toujours pas où Jodi Picoult voulait m’emmener. Et ça, j’adore !

Et puis, et puis …. A la fin…. Non ! Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, moins vous en saurez, plus vous apprécierez. Sachez juste que je n’ai rien vu venir ! Mais, alors là, rien dutout ! La fin en dérangera peut-être plus d’un mais moi, j’ai juste accepté d’y croire, de lâcher prise et de suivre mon émotion.

Pour finir de vous convaincre, j’ajouterai que ce livre tout en finesse et en ruse est émouvant, c’est un fait, car les fils conducteurs sont le deuil et l’amour filial (chez l’humain et chez l’éléphant). Seulement, croyez en une amatrice de noir charbon, on est bien loin de la violence et du désespoir des récits de Donna Tartt ou de David Vann. A la tristesse succèdent l’espoir et la vie.

Alors, prêt(e)s à entrer dans la bulle ?

Quatrième de couverture

Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil. Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.

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